La façon dont les produits sont exposés dans un magasin influence directement le comportement d’achat des clients. On sous-estime parfois l’importance du mobilier de présentation, alors qu’il agit comme un levier silencieux sur l’expérience client et la performance commerciale. Les présentoirs magasin multi-niveaux, en particulier, offrent des possibilités que les solutions classiques à une seule surface ne peuvent Cliquez pour en savoir plus égaler. Leur conception permet d’optimiser l’espace au sol, de valoriser la marchandise et de guider subtilement le regard.
L’enjeu de la visibilité en point de vente
Le client moderne ne consacre que quelques secondes à chaque rayon. Dans cet intervalle réduit, il scanne visuellement les gammes, porté par ses besoins mais aussi attiré malgré lui par ce qui capte sa rétine. C’est ici qu’interviennent les choix d’aménagement : la hauteur des étagères, l’accessibilité des produits, leur hiérarchisation verticale ou horizontale.
Un présentoir multi-niveaux place plusieurs références ou variantes à différentes hauteurs, souvent dans un espace restreint. Cette configuration maximise le nombre d’articles visibles en même temps sans créer de surcharge visuelle ni entraver la circulation.
Dans une grande surface alimentaire, par exemple, on observe régulièrement des bacs inclinés à trois niveaux pour les fruits emballés : pommes vertes en bas, rouges au centre, poires au sommet. Chaque couleur ressort distinctement, sans être masquée par les autres. En pharmacie ou en boutique beauté, ces meubles révèlent toute leur force pour présenter diverses gammes - crèmes visage sur le niveau supérieur, soins ciblés au milieu et petits formats voyage tout en bas.
Comprendre les fondamentaux du présentoir magasin multi-niveaux
Concevoir un bon présentoir magasin multi-niveaux ne relève pas du hasard ni du seul souci esthétique. Il s’agit d’un équilibre entre ergonomie, efficacité commerciale et contraintes logistiques.
D’abord, la question de la hauteur mérite réflexion. On estime généralement que la zone située entre 85 cm et 1m60 correspond à la zone “d’or” : celle que le client parcourt naturellement du regard et atteint facilement avec la main. Tout ce qui se situe plus bas demande un effort supplémentaire (se baisser) et ce qui est plus haut échappe souvent à l’attention immédiate ou pose problème pour certaines clientèles (enfants, personnes âgées).
Ensuite intervient la gestion du flux client autour du meuble : un présentoir trop volumineux gêne la circulation et peut même détourner certains acheteurs pressés.
L’aspect visuel compte enfin autant que le reste : alignements nets entre niveaux pour éviter l’effet “brouillon”, couleurs cohérentes pour renforcer l’image de marque ou différencier les gammes.
Avantages concrets par rapport aux solutions classiques
Les magasins travaillant depuis longtemps avec des gondoles droites ou des tables basses constatent rapidement plusieurs gains lorsqu’ils investissent dans des présentoirs magasin multi-niveaux :
- Augmentation du taux de prise en main : Plus d’articles sont accessibles simultanément sans superposition risquée. Meilleure rotation des stocks : Les produits moins visibles auparavant trouvent leur public grâce à une mise en avant repensée. Valorisation accrue de certaines références premium placées “à hauteur d’yeux”. Optimisation de l’espace au sol sans sacrifier ni quantité ni variété. Facilité pour thématiser (par exemple une offre saisonnière répartie sur trois niveaux selon taille ou couleur).
Ce format répond particulièrement bien aux contraintes d’espaces réduits où chaque centimètre compte - petites boutiques urbaines, corners temporaires lors d’événements ou animations commerciales éphémères.
Étude de cas : une boutique cosmétique indépendante
Prenons le cas concret d’une enseigne spécialisée dans les soins naturels à Paris. Avant refonte de son agencement, cette boutique utilisait deux grandes tables basses rectangulaires centrées dans son espace principal. Les clients circulaient autour mais s’arrêtaient rarement plus de quelques secondes devant chaque table car le volume présenté était imposant et donnait une impression confuse - difficile alors de distinguer une nouveauté d’un best-seller.
En adoptant cinq présentoirs malléables à trois niveaux chacun (hauteur totale 1m40), elle a pu regrouper ses familles produits verticalement : huiles végétales sur le plateau supérieur (plus petit mais très visible), crèmes corporelles au centre (zone principale), baumes solides en bas (faciles à saisir). La fréquentation n’a pas changé mais la durée moyenne passée devant chaque meuble a doublé selon leurs observations internes sur deux mois après presentoir installation. Plusieurs clients ont noté spontanément apprécier “la clarté” du rangement lors d’échanges avec l’équipe.
Le chiffre d’affaires lié aux gammes situées auparavant sous les tables a progressé de près de 18% sur trois mois consécutifs - preuve concrète que même hors grandes enseignes internationales, optimiser son mobilier paie vite si on adapte bien son concept au lieu et à sa clientèle cible.
Critères essentiels lors du choix
Opter pour un présentoir magasin multi-niveaux doit toujours partir des spécificités réelles du point de vente plutôt que suivre aveuglément une mode venue d’ailleurs. Voici cinq critères décisifs à examiner :
Adaptabilité aux dimensions exactes du local : Un meuble trop profond peut gêner la circulation tandis qu’un modèle trop étroit limite la capacité marchande. Robustesse selon poids supporté : Certains articles lourds nécessitent des plateaux renforcés ; mieux vaut éviter le plastique fin pour accueillir bouteilles ou pots massifs. Facilité d’entretien : Les surfaces doivent se nettoyer rapidement sans risque d’altérer couleurs ou matériaux. Modularité : Pouvoir ajuster la hauteur entre niveaux permet d’évoluer avec vos collections saisonnières. Cohérence esthétique avec l’image globale : Un meuble design épuré s’intègre mieux dans une boutique haut-de-gamme tandis qu’un style rustique sied davantage aux marchés fermiers.Évitez cependant le piège inverse : vouloir tout montrer conduit parfois à saturer chaque niveau jusqu’à rendre illisible votre offre globale - mieux vaut sélectionner moins mais présenter mieux.
Logique merchandising : prioriser selon zones chaudes/froides
Tout espace commercial comporte ce qu’on nomme zones chaudes (forte affluence) et zones froides (peu fréquentées). Là encore, placer un présentoir magasin multi-niveaux là où passe naturellement votre cible maximise sa rentabilité - inutile sinon d’investir dans un dispositif sophistiqué relégué contre un mur peu visible derrière une caisse secondaire.
Une parfumerie lyonnaise a ainsi déplacé ses testeurs maquillage depuis une étagère murale vers un îlot central multi-niveaux proche de sa vitrine principale lors d’une opération fête des mères : +25% sur les ventes associées pendant quinze jours malgré le même trafic global en magasin.
L’emplacement doit donc précéder toute réflexion sur le style précis du meuble choisi ; il conditionne votre retour sur investissement direct autant que l’impact visuel réel auprès du public cible.
Limites pratiques et points de vigilance
Si ces présentoirs accroissent indéniablement visibilité et accessibilité produit, ils comportent aussi leurs limites :
Pour certaines catégories encombrantes (linge plié volumineux par exemple), il faut veiller à ne pas dépasser 1m50 sous peine de fragiliser stabilité voire sécurité – surtout si plusieurs clients manipulent simultanément différents niveaux.
Le nettoyage devient parfois plus délicat lorsque poussière ou résidus tombent depuis le plateau supérieur vers ceux inférieurs ; privilégier alors des tablettes pleines plutôt que grillagées simplifie grandement l’entretien quotidien surtout en alimentaire sec ou cosmétique poudreuse.
Autre point rarement évoqué : un excès de verticalité nuit parfois au confort visuel global si tous vos meubles suivent exactement cette logique - alterner avec quelques modules horizontaux rompt alors judicieusement cette monotonie architecturale tout en maintenant cohérence globale grâce aux coloris ou matières choisies.
Personnalisation avancée : jouer sur formes et matériaux
La plupart des fabricants proposent aujourd’hui plusieurs variantes adaptées aux segments visés : métal époxy noir mat pour look industriel chic ; bois brut huilé apprécié chez artisans bio ; verre trempé associé aux univers premium… Les possibilités se multiplient aussi côté formes – arrondis doux invitant au toucher versus angles marqués soulignant modernité urbaine.
Il m’est arrivé chez certains clients spécialisés mode accessoires haut-de-gamme d’intégrer carrément quelques niches rétro-éclairées directement dans les niveaux intermédiaires afin de théâtraliser certains sacs édition limitée – effet “waouh” garanti dès l’entrée sans investissement massif comparativement à une vitrine digitale coûteuse !
La personnalisation va parfois jusqu’à intégrer supports spécifiques amovibles selon saisonnalité : crochets bijoux rétractables durant Noël puis tablettes simples réinstallées dès janvier lorsque collec’ hiver laisse place aux nouveautés printemps… Cette flexibilité fait gagner temps et ressources tout en renouvelant fréquemment perception client fidèle habitué aux lieux.
Liste pratique : erreurs fréquentes à éviter lors du déploiement initial
Ignorer les flux principaux de circulation - installer un meuble là où personne ne passe jamais. Négliger le test grandeur nature avant ouverture officielle - mieux vaut simuler implantation réelle plutôt que faire confiance uniquement aux plans papier. Surcharger chaque niveau - effet bazar garanti alors qu’une présentation épurée met bien plus en valeur les références importantes. Choisir matériau inadapté au type produit exposé - verre fragile sous vaisselle lourde mène immanquablement à casse prématurée. Oublier signalétique claire indiquant nouveautés ou promotions selon étage – essentiel quand plusieurs gammes cohabitent verticalement pour guider efficacement achats impulsifs comme réfléchis.Mesurer l’impact réel après installation
L’installation seule ne suffit pas ; il convient ensuite d’évaluer objectivement résultats obtenus versus attentes initiales via deux axes complémentaires :
D’un côté analyse quantitative pure via chiffres caisse – évolution nombre tickets moyens contenant articles issus nouveaux meubles versus précédents mois/années sur créneau similaire ; ratio prise en main/achat effectif si système RFID ou observateurs disponibles ponctuellement lors pics affluence week-end…
De l’autre côté volet qualitatif via retours terrain équipe vente (“on vous trouve mieux rangés”, “c’est plus facile pour comparer”), micro-sondages anonymisés clientèle régulière voire simple observation discrète attitudes face nouveaux parcours proposés… Une chaîne bio francilienne ayant adopté cette double approche a ainsi pu ajuster disposition finale après quatre semaines tests pilotes sans attendre fin trimestre complet – gain flexibilité appréciable surtout périodes forte concurrence événementielle type rentrée scolaire ou fêtes calendaires !
Vers quelles évolutions demain ?
Le secteur retail bouge vite : digitalisation accrue points ventes physiques oblige chacun rester attentif innovations mobilisant connectivité embarquée (QR codes directs intégrés dans structure mêmes meubles), modularité ultra-personnalisable grâce impression 3D locale voire location courte durée mobilier merchandising selon campagnes marketing évolutives… Mais fondamental demeure inchangé : offrir expérience chaleureuse où chaque référence trouve naturellement sa place devant yeux curieux visiteurs pressés comme flâneurs attentionnés !
Investir aujourd’hui dans un présentoir magasin multi-niveaux bien pensé reste donc stratégie gagnante alliant pragmatisme économique immédiat et image professionnelle durable auprès clientèle exigeante cherchant transparence lisibilité rapidité achat plaisir compris !